Que fais-tu Priame dans ce peignoir avachi comme toi-même devant cet écran qui na que diodes pour toi mais aucune lumière flamboyant ton âme ? Tes yeux sont des rivets à ce « bleuté »
Tu aurais au moins pu mettre une photo du chien ou de ce cheval camarguais dont tu rêvais, une trace despoir de sociabilité.
Priame, ques-tu devenue aux yeux aveugles accompagnants, toi qui na toujours pas compris que le regard des autres nest autre que ton propre miroir ? « Je ten prie Priame
» Demande rejetée ! Lheure est au repli total et la communication... une défunte politesse.
Ce soir-là, elle aurait aimé parler « vraiment » à quelquun et tout lui dire. Mais à qui confier linacceptable ? Puisque cest à ce titre de solitude quelle avait tant de choses à partager, dépouillée, sexposant trop forte, trop brutale. Elle sennuyait elle-même avec la récurrence de ses pensées. Se taire, elle le faisait déjà, quelle serait la prochaine étape : un silence encore plus grand, un cri de mulet à une assemblée engourdie par ses propres pêchés ?
Défaites et gestes pour se comprendre, elle avait essayé le fou, le dément, lénigme ; le transi virtuel que son souffle haletant transfugeât, rédhibitoire à sa philosophie, sans prendre le temps de se documenter sur laarset du bonheur ; le pseudo sincère qui échangeait en ric hochet la quête du partage ou lenvie « de ne pas être seul » jusquà linstant dune confrontation de misère où tout à coup, allez savoir pourquoi, le temps manquerait pour ce quon est et êtres à deux venir.
Il ny a pas de magie dans ces rencontres, juste un espoir idiot qui fait vivre des choses qui nont même pas existé. Une Bertille me direz-vous, brindille de sincérité qui dans son étincelle a fait naître un foyer que je partage en contexte gothique au seul faîte, au nom dun père, dun office, de promesses que nous ne faisons pas mais que nous honorons chaque jour avec gentillesse.
Studieuse femelle Priame aux espoirs prismatiques et exigeants, cesse donc dexposer ainsi tes jachères et tes contrastes, dépose tes armes devant le concret social, dusse-t-il encore un peu plus téloigner. Personne ne pleurera jamais devant la mort dune net toile
Et nos yeux scrutant encore et toujours la frime damants.
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